Thème 3 : Notes niveaux

3.  Notes, niveaux, TE, etc.

Harmonisation au sein du collège

Les TE sont-ils tous les mêmes pour certaines matières ?

LA DIRECTION : les enseignants collaborent pour définir ensemble les séquences d’enseignements. Le travail écrit (TE) n’est que la partie évaluation sommative d’une séquence. Par conséquent, dans certaines disciplines, les TE sont préparés et passés en commun, mais ce n’est pas une obligation, car passer une évaluation en commun contraint toutes les classes à avoir terminé la séquence en même temps et ne respecte pas forcément le rythme de certains élèves.

Cependant, les programmes de toutes les disciplines sont discutés entre enseignants au sein de Longueville. Ils veillent notamment à traiter au premier semestre le même programme pour permettre des changements entre les niveaux 1 et les niveaux 2.

 « Le barème des interrogations semble différent d’une classe à l’autre. Par exemple pour un contrôle d’histoire fait récemment dans une classe un 24/33 (4.54/6) sera noté à 5/6 alors que pour une autre classe 27/33 (4.90/6 sera noté 4.5 par le prof au lieu de 5/6..).
Comment expliquer ces différences de traitement et de barème différent
s d’une classe à l’autre ? Est-ce juste de descendre à 4.50 alors que l’élève avait 4.90 ? Ceci n’encourage pas les élèves à travailler et à s’améliorer».

LA DIRECTION : Le règlement du cycle 3 indique que les notes vont de 1 à 6 au ½ point. (L’exemple ci-dessus tient compte d’un écart allant de 0-6 et non pas de 1-6).

Le « barème mathématique ou barème fédéral » suggéré dans l’exemple ci-dessus (nb de points/total x 5 + 1) n’est pas (ou peu) utilisé au cycle 3 (contrairement à certaines formations du postobligatoire), car l’enseignant doit tenir compte des attentes fondamentales définies par le PER pour chaque critère évalué et définit le barème en fonction de ceux-ci.

Les explications sont données aux élèves en classe, mais si quelque chose n’est pas clair, l’enseignant se tient à disposition.

Chaque enseignant a-t-il sa méthode ?

Les enseignants font-ils ce travail individuellement ou par groupes d’enseignants ?

LA DIRECTION : oui et non. On attend que tous les élèves sortant de l’école obligatoire atteignent les attentes fondamentales décrites dans le PER (Plan d’études romand). Les enseignants déclinent ces attentes en objectifs (quand ils ne sont pas déjà décrits dans les moyens d’enseignements) travaillés en séquences pédagogiques. Ce travail se fait de manière individuelle et en collaborant par disciplinaire.

Dans certaines branches, certains enseignants demandent aux élèves, par exemple en 10e année, d’apprendre 12 verbes, d’autres 50 (ce qui demande un travail énorme). Comment expliquer ces différences extrêmes ?

LA DIRECTION : Des différences existent effectivement. La manière de travailler une séquence (et donc d’aborder des mêmes objectifs) peut être abordée de différente manière. C’est une liberté pédagogique qu’il faut maintenir et qui est aussi dictée par les compétences des élèves avec qui l’enseignant travaille. Le PER, les moyens d’enseignements, la collaboration entre enseignants réduisent ces différences.

Existe-t-il des balises ? Se dirige-t-on vers un socle d’harmonisation ?

LA DIRECTION : Depuis plusieurs années, les décisions politiques vont dans le sens d’un socle d’harmonisation structurel et pédagogique (HARMOS, PER, MER, etc.).

À la demande du Département (DEF), lors de la mise en œuvre de la rénovation du cycle 3, des « chefs de file » ont été définis par discipline au sein de chaque centre scolaire.

Le chef de file coordonne le travail entre enseignants d’une même discipline. Ils travaillent sur le « comment faire » alors que le « quoi faire » est décrit dans les documents de référence.

Concernant les devoirs, on remarque aussi de grandes différences dans la charge de travail à la maison.

LA DIRECTION : Des recommandations cantonales devraient être présentées à la rentrée d’août 2019.

Barèmes / Critères / Objectifs 

Les objectifs, critères et barèmes sont-ils systématiquement donnés aux élèves avant et après (notamment pour les examens oraux) ? 

LA DIRECTION : Les Cantons sont souverains concernant les questions d’évaluation. La CIIP (Conférence intercantonale de l’Instruction publique) ne peut pas dicter aux Cantons comment évaluer. Neuchâtel n’a pas défini de programme et d’objectifs autres que ce qui décrit dans le PER. Il est de la compétence de l’enseignant de définir les objectifs, critères et barèmes pour évaluer les élèves.

Les barèmes sont préparés en amont, mais pas toujours communiqués avant une évaluation. L’enseignant travaille avec l’enfant et un barème théorique peut parfois amener à être réajusté en fonction de facteurs humains et pédagogiques (pour aller dans le sens des élèves).

L’enseignant prépare et discute des évaluations avec ses élèves, mais se tient à disposition des parents dans le cadre de la collaboration école-famille si certains points ne sont pas clairs.

Quand les objectifs d’un TE sont donnés en amont, si l’élève les atteint, cela signifie-t-il qu’il obtiendra un 4, 5, ou 6 ?

LA DIRECTION : Selon le PER, une évaluation des compétences est construite en tâches simples, contextualisées et complexes.

Soit pour un même objectif atteint, la note peut varier, car elle dépendra du degré de complexité avec lequel il est atteint.

Un élève qui a acquis les fondamentaux « passe », ce qui dans notre système d’évaluation représente la suffisance, soit le « 4 ».  

S’il dépasse le fondamental (maîtrise de tâches complexes, est capable de faire des transferts), la note sera comprise entre 4 et 6.

Notes

 

Y a-t-il un nombre de notes minimum par matière pour obtenir une moyenne représentative ?

LA DIRECTION : il n’y a pas de directive cantonale à ce sujet.

Il y a cependant un repère indicatif (qui n’est pas une règle, car cela dépend de la discipline enseignée*) qui est de n+1 notes (« n » étant le nombre de périodes par semaine pour une discipline). Par exemple si l’élève a 2 périodes de géographie par semaine on peut s’attendre à 5-6 notes à l’année. En principe une matière a niveau on aura donc plus que deux notes, car il y a beaucoup de périodes.

*(en langues étrangères, l’évaluation tient compte des compétences langagières décrites dans le portfolio européen des langues et non du nombre de périodes enseignées ; en mathématiques, le nombre de notes est en lien avec les chapitres traités ; etc.)

On entend parfois que certains enseignants fixent automatiquement leur moyenne à 4. Qu’en est-il ?

LA DIRECTION : non, en fonction de tous les critères décrits ci-dessus, ce n’est clairement pas le cas !

Répartition des TE dans l’année

« Pourquoi ne pas mieux étaler les TE depuis le mois d’août jusqu’à novembre ? Mon enfant n’a eu aucun TE jusqu’en octobre, puis on passé la 6e vitesse avec beaucoup à réviser d’un seul coup sur deux semaines non-stop. Une concertation entre les professeurs ne devrait-elle pas être établie afin de ne pas donner tous les TE en même temps et donner des objectifs clairs à l’avance ? »

LA DIRECTION : On le souhaiterait tous. Aucun enseignant n’apprécie de concentrer une charge de travail sur la fin de semestre. Novembre et décembre sont très chargés, parce qu’une évaluation se fait en fin de séquence pédagogique et qu’il faut du temps pour la traiter.

Les enseignants sont attentifs, mais cela reste complexe avec les disciplines à niveaux. Il y a une plateforme interne où l’on note les TE, mais elle reste indicative et ne répond pas aux 32 profils possibles dans les disciplines à niveaux.

TE math niveau 2 

/ critère de rapidité

« Le temps est souvent insuffisant pour effectuer les TE de Mathématiques ou de science, environ 45 min moins les explications. Ou bien diminuer le nombre de page ou rajouter un peu de temps aussi pour pouvoir se relire, la moindre, et finir les exercices. Il y a des enfants plus rapides que d’autres ; cela ne signifie pas qu’ils ne savent pas. Ce n’est pas un concours de vitesse. »

LA DIRECTION :  de la 8e à la 11e année, le temps de 45 minutes est indirectement imposé par la structure de l’enseignement par discipline avec des enseignants différents. Le temps requis pour atteindre une compétence n’est pas décrit dans le PER.

Si un élève ne répond pas à une question, il n’est donc pas toujours possible de différencier s’il n’a pas acquis la matière ou s’il n’a pas eu le temps d’y répondre. D’où l’importance de travailler régulièrement (et non la « veille » du TE) pour que l’élève puisse répondre sans prendre trop de temps.

Au sein d’un groupe ou d’une classe, certains élèves à besoins éducatifs particuliers (BEP) ont besoin de plus de temps que le temps estimé pour le TE.

Raison pour laquelle, de plus en plus, les travaux écrits sont prévus en 30 minutes pour laisser du temps à tous les élèves qui en ont besoin.

Il est à relever (et peut-être plus particulièrement en Math), que les compétences plus élevées du niveau 2 sont intimement liées à un rythme de travail plus élevé qu’au niveau 1.

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